Olivia Arthur, lauréate de la 1re édition du Fonds de soutien au livre photo jeunesse

« Lee and the Sea Things »

En lien avec ses missions d’aide à la recherche et à la création, de promotion de l’édition photographique et de formation à la lecture critique et sensible de l’image, l’Institut pour la photographie a lancé le 17 novembre 2023 le premier Fonds de soutien au livre photo jeunesse, grâce au généreux mécénat de l’éditrice Frédérique Destribats. Bisannuel, ce dispositif a pour objectif de soutenir la conception et la réalisation d’un projet inédit d’ouvrage pour les enfants et/ou les adolescents (6-18 ans) grâce à une dotation de 10 000 €. Il est ouvert aux auteurs, autrices, artistes, photographes et aux graphistes, sans limite d’âge, et quelle que soit leur nationalité.

La première lauréate de ce fonds de soutien est la photographe Olivia Arthur, pour son projet Lee and the Sea Things (titre original) qui aborde la question du suicide à travers l’histoire d’une petite fille qui essaye de comprendre pourquoi elle n’a pas de mère, et rencontre les « sea things » qui l’ont emportée. Lee, regardant son père travailler dans le jardin, se décide un jour à partir en mission pour comprendre pourquoi elle n’a pas de maman comme les autres enfants qui l’entourent. Elle vient à apprendre l’histoire des « choses de la mer » que sa maman a rencontré et qui l’ont tellement affectée qu’elle a fini par céder et aller les rejoindre dans les bas-fonds. Lee va à leur rencontre à son tour et finit par comprendre qu’ils ne sont pas si effrayants, tant qu’on les approche ouvertement

Réalisé à partir de photocollages, cet ouvrage subtil et sensible verra le jour d’ici la fin octobre 2025.

Olivia Arthur est une photographe documentaire dont le travail explore les individus ainsi que leurs identités personnelles et culturelles. Dans son travail elle expérimente avec des formes variées et la capacité de la photographie à raconter des histoires complexes. Son premier livre, Jeddah Diary (2009), explore les défis et contradictions de la vie privée des femmes en Arabie Saoudite. Son deuxième, Stranger (2015), explore le présent de Dubaï à travers le prisme d’un naufrage survenu en 1961, et se déroule tel un voyage à travers la ville.

Le travail d’Olivia est régulièrement exposé à l’international et fait partie de plusieurs collections institutionnelles au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse. Elle est cofondatrice de Fishbar, une maison d’édition et un espace dédié à la photographie à Londres. Elle est membre de Magnum Photos et en a été la présidente de 2020 à 2022.