Théâtre optique – photo Zucca
Une installation d'Aurélien Froment
Exposition inédite
En collaboration avec Sylvie Zucca, la Cinémathèque française et la Collection Christophel.
Production : Institut pour la photographie
Aurélien Froment est lauréat de la première édition du Programme de soutien à la recherche et à la création « La photographie comme objet de diffusion ».
« Montrer ce que cache l’image derrière ce qu’elle offre, ce que dit la parole quand le corps s’exprime dans son propre langage, ce qu’exprime le cinéma dans la ma- nière de parvenir à montrer ce qu’il montre ou à mettre en valeur ce qu’il cache » (Pierre Zucca, 1978).
L’exposition Théâtre optique – Photo Zucca réunit pour la première fois les nombreuses pratiques de l’image de Pierre Zucca : la photographie de plateau, la réalisation de films, et la collaboration avec l’écrivain Pierre Klossowski. C’est cette hétérogénéité apparente qui est au cœur de l’exposition. Librement inspiré d’un projet non réalisé de Max Berto, Jean-André Fieschi et Sylvie Zucca (Passage du plaisir, 2000), Théâtre optique nous invite à un parcours à travers différents espaces de représentation, des vitrines de cinéma au livre, du plateau à l’écran. Composée d’un grand nombre de photographies inédites, l’exposition questionne « la double-nature de l’image », à la fois pièce à conviction et œuvre imaginaire. Il s’agit d’une histoire racontée par ses bords, où l’on prend « le risque de trahir pour une chance de ne pas trahir » (Pierre Zucca).
Pierre Zucca est né à Paris en 1943. A vingt ans, il est engagé comme photographe pour le film Judex. Pendant une dizaine d’années, Pierre Zucca travaillera comme photographe de plateau sur une cinquantaine de films, auprès des « anciens » (Georges Franju, Riccardo Freda, Maurice Cloche) comme des « modernes » (Jacques Rivette, Claude Chabrol, François Truffaut, Louis Malle). Très jeune, il est initié à la photographie par son père, de la prise de vue au laboratoire, et à toutes les manipulations de l’image. Il ne cessera de questionner celles-ci à travers sa pratique de photographe, et plus tard dans chacun de ses films. C’est par la comédie qu’il aborde les vertiges du faux, de la mystification et de la contrefaçon, dans une douzaine de films qu’il réalisera pour le cinéma et la télévision, jusqu’à sa disparition prématurée en 1995.