Julie Glassberg
Stayin’ Alive
À une époque où l’espérance de vie s’allonge, la vieillesse est envisagée comme un fardeau face auquel une attitude empathique est de mise, d’autant que les seniors ont été sous les feux des projecteurs pendant la pandémie de Covid. Je suis allée à la rencontre de ces seniors pour qui la vie ne s’est pas arrêtée après l’âge de la retraite. Il y a ceux qui dansent, ceux qui travaillent encore, ceux qui font du sport, ceux qui tombent amoureux… J’ai pris pour point de départ les thés dansants et autres bals dont certains existent depuis plus de 20 ans dans des lieux mythiques tels que La Coupole et Le Duplex, à Paris ou encore Le Manoir, à Bailleul. Le désir est bien là ! Mais le regard infantilisant de la société tend à limiter les occasions. Alors certes, l’enveloppe change et se transforme, mais sa beauté est une question de perception, et si le feu intérieur brûle toujours, il n’est pas question de l’éteindre.
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Née en France en 1984. Vit à Paris. Diplômée en arts graphiques en 2008, Julie Glassberg part étudier le photojournalisme et la photographie documentaire à l’International Center of Photography, à New York. Après sept ans dans cette ville, où elle collabore avec The New York Times, elle s’installe un an à Tokyo. Elle s’intéresse à la diversité des cultures, aux milieux underground et aux marginaux de la société. Son travail est publié dans la presse internationale et a été récompensé à plusieurs reprises.