Téo Becher
Openfolio #3
If it ain’t Alberta, it ain’t oil
Ce projet se déroule dans la province de l’Alberta, au Canada, principalement autour des deux villes d’Edmonton et Calgary. L’Alberta pourrait se comparer au Texas canadien, une province conservatrice productrice de pétrole (le Canada en est le 3e réserve mondiale), constituée principalement de grandes plaines et de Rolling Hills. La très grande partie des opérations pétrolières de l’Alberta se situe dans l’extrême nord de la province autour des gisements de sables bitumineux, un pétrole que l’on trouve mélangé à des sables et qu’il faut donc « nettoyer », rendant son exploitation très polluante.
Par ce projet, l’idée consiste à suivre des pistes de réflexion que j’ai développé dans des travaux précédents autour de notre rapport à la nature, de la séparation entre nature et culture et de l’exploitation du paysage qui en découle. Ici, le paysage canadien et le rapport qui y est entretenu apparaît comme un cas extrême dans l’ambivalence entre protection de la nature et son exploitation. Petit à petit, l’idée de travailler autour des deux villes d’Edmonton et Calgary a émergé car elles représentent un système de rapport au monde capitaliste et d’exploitation qui entre en contradiction totale avec l’histoire du territoire qu’est aujourd’hui le Canada et les cosmologies autochtones qui l’habitent. De plus, se pencher sur la ville dans le cadre du paysage canadien m’intéresse car cela va à contre-courant de l’image qu’on se fait du Canada comme réserve naturelle intouchée et intouchable ; questionner ces représentations me semble pertinent toujours dans une mise en perspective du paradigme occidental.
Le Canada est un état colonial fondé sur l’exploitation des ressources (commerce des fourrures, exploitations minières, bois, pétrole, gaz, uranium, etc.) qui, en parallèle, a servi à justifier la présence des colons et sert encore aujourd’hui à consolider les bases d’une fierté culturelle constitutive de l’identité canadienne. La présence et la puissance des représentations liées au pétrole dans la culture albertaine est frappante et c’est en partie ce qui constitue le cœur de ce projet. L’idée est de remonter ces différents fils (le pétrole, le settler colonialism, le rapport à l’histoire) pour voir comment tout cela a formé le Canada aujourd’hui et tenter d’y lire en transparence ce que cela dit de notre rapport au monde et à la nature.
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Né en 1991, Téo Becher a grandi à Nancy dans le nord-est de la France. Depuis 2011, il est installé à Bruxelles où il vit et travaille. Il est diplômé d’une licence de photographie de l’ESA Le 75 et d’un master de l’académie royale des Beaux-Arts d’Anvers.
Sa pratique se concentre autour du paysage et des questions de son utilisation, son exploitation et sa représentation. Par ses projets, il tente de réfléchir à notre rapport à ce qu’on appelle la nature et d’en proposer une compréhension différente.
À Bruxelles, en 2020, il a cocréé le collectif La Nombreuse composé de huit photographes et une historienne de l’art. Ensemble, ils ont ouvert un espace protéiforme, entre atelier et espace d’exposition, de conférence, de workshops, etc. Sa monographie Charbon blanc a été publié en octobre 2021 aux éditions Le Bec en l’air. Depuis 2017, son travail a été exposé dans différents festivals et galeries en France et en Belgique.
Openfolio
Openfolio
Des lectures ouvertes de portfolios, un comité d’experts internationaux, une sélection de lauréats.
L’Institut pour la photographie propose, dans le cadre de ses programmations, deux journées de lectures de portfolios gratuites pour les photographes professionnels et amateurs de la Région Hauts-de-France (originaires ou y résidant) qui associent un jury d'experts internationaux de la photographie et le public.
À chaque édition, suite à un appel à candidatures, une trentaine de photographes sont sélectionnés afin de participer à ces lectures.
(Re)trouvez ici les artistes et leurs projets présentés lors de ces journées.
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Photographie : Vue d’atelier, Calais, 2021. © Marine Leleu
Openfolio #4
Chaque année, l’Institut pour la photographie propose deux journées de lectures de portfolios gratuites et ouvertes au public pour les photographes professionnels et amateurs de l’eurorégion (la Région Hauts-de-France et des régions belges limitrophes) associant un jury d’experts internationaux.
Suite à un appel à candidatures, 21 photographes originaires de la l’eurorégion ont été invités, les 25 et 26 mai 2024, pour présenter leurs travaux lors d’un week-end entier dédié à la photo à l’Église Sainte-Marie-Madeleine de Lille dans le cadre de la programmation printanière hors-les-murs de l’Institut.
openfolio #4 s’adresse à la fois aux professionnels du domaine de la photographie et des arts qu’à un public curieux. Nous vous invitons à découvrir leurs projets aussi divers qu’originaux, sélectionnés pour leur singularité et pertinence.
Les lauréates :
- Julie Calbert
- Justine Dofal
- Romane Iskaria
- Megan Laurent
- Lucie Pastureau
Le comité d’expert.e.s internationaux sélectionnant les 5 lauréat.e.s :
- Charlotte Doyen, Collaboratrice scientifique, Le Musée de la Photographie à Charleroi
- Emmanuelle Hascoët, Chargée de mission à la photographie contemporaine, Bibliothèque nationale de France
- Anne Lacoste, Directrice, Institut pour la photographie
- Lydie Marchi, Directrice, Centre d’art et de photographie de Lectoure
- Friso Wijnen, Directeur, BredaPhoto Festival
Openfolio #3
L’Institut pour la photographie propose deux journées de lectures de portfolios gratuites et ouvertes au public pour les photographes professionnels et amateurs de la Région Hauts-de-France et des régions belges limitrophes (Flandre et Wallonie) (originaires ou y résidant) associant un jury d’experts internationaux.
Suite à un appel à candidatures, 26 photographes originaires de la Région ont été invités, les 11 et 12 novembre 2023, pour présenter leurs travaux dans les espaces d’expositions de l’Institut pour la photographie, dans le cadre de la programmation de l’automne à l’Institut.
openfolio #3 s’adresse à la fois aux professionnels du domaine de la photographie et des arts qu’à un public curieux. Nous vous invitons à découvrir vingt-six projets aussi divers qu’originaux, sélectionnés pour leur singularité et pertinence.
Les lauréates et les lauréats :
- Jérôme Coton
Isabella Hin
Christian Lafosse
Leïla Pereira
Marcel Top
Openfolio #2
Parmi les 49 dossiers réceptionnés, 20 photographes originaires de la Région ont été invités, les 6 et 7 novembre 2021, pour présenter leurs travaux dans les espaces d’expositions de l’Institut pour la photographie dans le cadre de notre troisième programmation PERSPECTIVES.
OPENFOLIO #2 s’adresse à la fois aux professionnels du domaine de la photographie et des arts qu’à un public curieux. Nous vous invitons à découvrir dix-sept projets aussi divers qu’originaux, sélectionnés pour leur singularité et pertinence.
Les lauréat.e.s :
Patrick Bauduin
Lucas Leffler
Marine Leleu
Rossella Piccinno
Laure Vouters
Le comité d’expert.e.s internationaux sélectionnant les 5 lauréat.e.s :
Lucy Conticello
Directrice de la photographie au M, le magazine du Monde, Paris (FR)
Xavier Canonne
Directeur du Musée de la Photographie, Charleroi (BE)
Fleur van Muiswinkel
Directrice du BredaPhoto Festival, Breda (NL)
Anne Lacoste
Directrice de l’Institut pour la photographie, Lille (FR)
Openfolio #1
Parmi les 70 dossiers réceptionnés, trente photographes originaires de la Région ont été invités, les 16 et 17 novembre 2019, pour présenter leurs travaux dans les espaces d’expositions de l’Institut pour la photographie.
OPENFOLIO #1 s’adresse à la fois aux professionnels du domaine de la photographie et des arts qu’à un public curieux. Nous vous invitons à découvrir trente projets aussi divers qu’originaux, sélectionnés pour leur singularité et pertinence.
↳ Pour aller plus loin :
Étienne Hatt, février 2020, En quête d’images, artpress 474, pages 11-12
Les lauréat.e.s :
Le comité d’expert.e.s internationaux sélectionnant les 7 lauréat.e.s :
Marta Gili
Directrice de l’ENSP, Arles
Née à Barcelone, Marta Gili est critique d’art et commissaire d’exposition. Elle a été directrice du Jeu de Paume à Paris de 2006 à 2018 et est la directrice de l’École nationale supérieure de la photographie à Arles depuis juillet 2019.
Etienne Hatt
Journaliste, Paris
Diplômé de Sciences-Po Paris et de l’Université Paris 1, Master 1 en histoire de l’art sous la direction de Michel Poivert sur l’histoire dans la photographie contemporaine, Etienne Hatt est actuellement rédacteur en chef adjoint de la revue Artpress, revue mensuelle de critique d’art contemporain.
Daniel Blochwitz
Directeur artistique de Photo Basel et commissaire indépendant
Né en Allemagne, Daniel Blochwitz est un commissaire d’exposition indépendant et un artiste plasticien travaillant la photographie. Il a enseigné l’art et la photographie dans diverses universités aux États-Unis et en Europe et a travaillé dans différentes galeries d’art, principalement à New York et les quatre dernières années, en tant que directeur de la galerie Edwynn Houk à Zurich. Depuis 2015, il travaille principalement comme conservateur photo indépendant et est également directeur artistique de Photo Basel. Il vit et travaille à Zurich, en Suisse.
Marie Papazoglou
Commissaire indépendante, Bruxelles
Historienne de l’art et Muséologue de formation, Marie Papazoglou a oeuvré comme commissaire générale des
expositions du centre Le Botanique à Bruxelles, pendant près de huit ans, avec une programmation nettement ancréedans la photographie contemporaine.
Actuellement commissaire indépendante, elle construit des projets d’expositions autour des arts visuels, avec une
attention soutenue à la création émergente. Elle est depuis septembre 2019 en charge de la direction artistique de
Greylight Projects, à Bruxelles.